Via Ferrata Poi d'Unha - Belvédère extraordinaire sur le Val d'Aran
Le 13/04/2024 par Alicia
Départ de bonne heure, pour changer. Le groupe se rassemble sur les différents parkings à mesure que le soleil se lève sur les montagnes qui nous font coucou de loin. Cette fois, nous allons les rejoindre en leur cœur, l'Espagne nous ouvre les bras. Un passage express à la boulangerie histoire de prendre des forces et de rester éveillés pendant le trajet. 9h sonne. Nous voilà arrivés sur le parking du départ de la marche d'approche. Le soleil pointe juste le bout de son nez, commence à nous réchauffer et Dieu sait qu'on en aura pas fini avec lui. La fourmilière s'active, chacun prépare son matos, range consciencieusement ses affaires à porté de main et se réparti cordes, baudars, casques, longes de via et gants de protection... YAPLUKA. Nous entamons la marche d'approche en respectant le rythme de chacun, de toute façon on n'est pas là pour ça, l'objectif c'est surtout d'arriver sur le cailloux ! 20 min de marche et voilà que justement, on s'y casse le nez. Maintenant ça rigole plus, on s'encorde pour certains, et on se lance. La via se divise en 3 tronçons progressifs cotés Peu Difficile, Difficile (4K-) et Très Difficile (4K+) et propose un échappatoire entre chaque tronçons. Le premier tronçon est une mise en bras agréable, peu verticale avec deux ponts de singes évitables et quelques pas en dévers histoire de se chauffer en douceur. Le second propose une série de barreaux sur une paroi de plus en plus verticale pour arriver jusqu'à une échelle ''plein gaz'' mais qui reste bien stable. Et là, ça commence à râler, '' Qui a eu l'idée de foutre des barreaux à un mètre d'intervalle..." Mais globalement, plus d'appréhension que de difficulté, l'échelle passe nickel. Sauf pour la petit bras qui décide de l'éviter et qui se retrouve (accompagnée du président, Thanck God) dans une situation bien délicate, coincée entre deux rochers, le cul dans le vide et le stress qui commence à monter. Bon, note à moi-même, ne plus JAMAIS passer par les échappatoires. Après un beau pas déversant où nos bras sont mis à rude épreuve, le tronçon se termine par un superbe pont de singe, la vue sur l'Aneto et la Maladeta pour les plus courageux qui oseront quitter les yeux de leurs chaussures. Le groupe se reforme petit à petit sur le ressaut qui précède le troisième tronçon. Certains attendront (un notamment) un moment les autres, prêts à en découdre avec la paroi et à s'en mettre plein les bras ! La troisième partie s'enchaîne, et là, ça attaque sec ! C'est raide, c'est soutenu, c'est long et aérien. L'écartement des barreaux laisse l'opportunité d'utiliser les aspérités du cailloux. Une nouvelle échelle, cette fois-ci un peu plus inclinée, une petite crête, et l'arrivée pointe le bout de son nez. Le sentier de redescente est long, surtout sous ce soleil de plomb. Le groupe, qui s'était divisé au fur et à mesure des échappatoires, se retrouve au joli village d'Unha autour d'une fontaine d'eau fraîche tant attendue. Après l'effort, le récon... NON ! Après l'effort : La bière surtout ! Nous voilà tous réunis dans un café à Les, juste avant la frontière. C'est le dernier jour d'ouverture du café, demain les propriétaires partent à la retraite après 35 ans de service. En voilà une bonne occasion de trinquer. Après un bon moment de convivialité les plus téméraires se rejoignent pour passer la fin du week-end ensemble et les autres rentrent se repo... Se repo quoi ? On connaît pas ce mot dans le Couserans.