Carnet de route
Garbié de Brésoul, et bien plus encore...
Sortie : Garbié de Brésoul du 09/02/2023
Le 10/02/2023 par Cyril
-5° au parking de Goulier neige, on se caille fort. Montée en douceur, le temps de chauffer les muscles engourdis. Nous sommes attirés par un sommet, qui n’est pas le Garbié, mais qu’importe. La vue sur le créneau d’Endron et ses couloirs en jette. Et vers l’est, les corniches sont gigantesques. Dépeautage pour une première partie sur des croupes peu inclinées, avec quelques requins et touffes d’herbes. Puis… la combe, vierge, gavée de 20cm de poudre froide, rien que pour nous. Chacun se lâche, sans la moindre retenue. Il suffit de tourner les oreilles pour que les spatules s’orientent à gauche ou droite. On vole littéralement sur le manteau neigeux, léger à souhait. Qui l’aurait cru ? Pas moi. 600m plus bas, on remonte, s’octroyant une pause déjeuner à la cabane. Revenu non loin du point haut, nous avons hésité à retracer ce champ, mais il faut bien se rapprocher un peu de la voiture, située à l’opposé sur l’autre versant. Alors nous jetons notre dévolu sur une petite combe en versant nord, piquetée de quelques sapins et au relief ludique modelé de quelques bosses. A nouveau c’est l’extase, les étoiles de neige cristallisées plein les mirettes et les gambettes encore émues. Mais il faut bien remonter pour pouvoir rebasculer sur notre versant de départ. Toutefois, une fois en haut, l’attrait d’une nouvelle descente dans la même combe, mais par un itinéraire différent s’impose, plus fort que la raison. Impossible de ne pasdonner libre cours aux spatules qui en frétille à l’avance. Alors les peaux sont à nouveau reléguées au fond du sac et les planches lancées vers le vide, irrésistible. Encore une descente de rêve !
Mais il commence à se faire tard, le soleil veut passer derrière l’horizon, alors nous optons pour l’ultime remontée, au soleil. Les jambes se font plus lourdes, mais il ne fallait vraiment pas laisser passer l’occasion. C’est rare en Pyrénées de telles conditions !
Pour l’ultime descente sur notre parking, nous savons que ce sera bien moins bon. La poudre ne recouvre que de quelques centimètres une neige béton qui fait crisser les skis. Mais la dose a très largement été prise avant !
Au compteur, 1600m de dénivelé (au lieu des 1000 annoncés) … quand même. Mais quand la neige est bonne, le rythme adapté et l’ivresse de poudre à son paroxysme, rien ne peut arrêter un skieur sur ses planches.
Cyril
