Carnet de route

VTT dans le Quercorb

Sortie :  Week-end VTT sur le site de Chalabre & lac de Montbel du 11/11/2022

Le 13/11/2022 par Cyril

Nous y sommes allés, nous avons roulé, nous avons (moyennement) adoré.

Ce long week-end était une aubaine pour aller découvrir le Quercorb, une contrée à cheval entre Ariège et Aude.  Chalabre n’est située qu’à quelques coups de pédales du Lac de Montbel. Ce dernier s’apparente d’ailleurs en ce moment plus à une grande mare aux canards (ce n’est pas une vue de l’esprit, il y avait réellement diverses espèces d’oiseaux limicoles affairés à débusquer leur maigre pitance dans les eaux boueuses) qu’au vaste plan d’eau dont la base nautique semble abandonnée. Bien que les traces gpx sillonnent la couleur bleue de la carte, ne vous y trompez pas, ce n’est pas avec des palmes et un tuba, mais bien en selle que les trajets ont été effectués. Non loin de là, une boucle au départ de Sonnac nous a fait découvrir le majestueux château de Lagarde, ainsi que le massif de Tabe, tout au loin, avec quelques taches de neige, ou encore le célèbre Bugarach encapuchonné de brumes. Cela, c’était pour la partie ariégeoise.

 

Puis nous avons basculé dans l’Aude, à Chalabre. L’automne y est propice aux couleurs chatoyantes qu’arborent certaines essences d’arbre, dont le rouge flamboyant des merisiers ou le jaune lumineux des châtaigniers, assurément les plus attirants. Mais dans les tons orange, nous noterons également quelques toques et uniformes, souvent accompagnés de pétoires et de cabots hystériques. Dans ces cas-là, pas d’admiration béate devant le camaïeu des différents tons de feuilles flottant au grès du vent, mais force de vives voix pour signaler sa présence et gros braquets pour s’extirper du champ de tirs. Plus loin, un autre château, celui de Puivert, marquait le début d’une nouvelle végétation, majoritaire en buis et chêne, tandis que les affleurements calcaires occasionnaient un pilotage plus technique sur les singles rapides. Et en regardant plus loin que ses pneus, la végétation changeait radicalement, affichant des rangées d’immenses plantes caulescentes blanches flanquées de trois pétales, tout aussi blancs, tournoyant à vous en faire mal à la tête. L’Aude, la région des vents... et nous en avons eu un assez désagréable aperçu dans quelques lignes droites des hauts plateaux dénudés.

 

Pour en terminer avec le secteur, nous avons bifurqué vers l’Ariège, à Belesta. Ses forêts extraordinaires (largement utilisées pour les mats des navires) lorsque l’on y passe en voiture sont une invitation à aller à leur rencontre en mobilité douce. Et bien nous n’avons pas été déçus de ce terme-là. Nous y avons découvert le concept du VTT que l’on pratique… en le poussant. Les pentes continues à 25% (à la montée, cela va de soi), c’est vraiment pas de notre niveau… Dans sa description, la Fédération Française de Cyclisme avait mentionné « dur, très dur » ; on ne nous y reprendra pas ! Quoique (voir plus loin) … Et quand on découvre derrière que la descente se fait sur piste ou goudron, ça laisse une certaine amertume dans les guiboles… Heureusement qu’il y avait deux portions vraiment sympas, mettant en valeur ce joyaux d’arbres séculaires. On retiendra également le gouffre du Corbeau, un impressionnant abîme qui n’a pas à rougir de Padirac.

Et pour terminer, une sortie vers le col du Figuier. Là, plus la moindre balise… Pourtant, c’est bien l’itinéraire, mais le chantier des coupes forestière à tout mis sens dessus dessous… Et des pentes dont je préf ère taire le pourcentage… Un calvaire dont la sortie finit par apparaître, en ayant mis en action toutes les notions d’orientation. La descente, enfin la plus belle du séjour ! Un single d’anthologie, roulant, joueur, avec des beaux passages sur des enchainement de marches de pierre invitant au pilotage précis. Une note parfaite pour finir de remettre les montures sur le porte-vélos !

 

Au final, des itinéraires un peu éloignés de l’idée que l’on s’en faisait, ainsi que des chiffres prévus, mais il fallait bien s’adapter au groupe de participants, toujours plus avide d’aller chercher le belvédère d’une bosse par ci ou la descente d’anthologie par là. Donc... 3400 m de dénivelé et 140 km de distance ; nous n’avons pas fait le déplacement pour rien, mais nous n’y reviendrons sûrement pas !

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