Carnet de route

Aller chercher le soleil côté espagnol

Le 30/04/2023 par Daubeuf Jean-Baptiste

Parcipants: Corinne, Dalila, Jean-Pierre, Jean-Baptiste

Encadrant: Didier-Laurent

Après un départ à 7h de Saint-Girons et avoir rejoint Dalila à Lorp, nous atteignons Hèches dans les Haute-Pyrénées vers 8h15 où nous embarquons Didier-Laurent qui encadre la sortie. Si la route pour passer en Espagne est plutôt tranquille, quelques kilomètres après avoir passé la frontière, nous devons emprunter 12km de piste pour arriver au parking du refuge de Lavasar. C'est de là où nous commençons notre journée aux alentours de 10h. Nous partons dans un massif bien plus méditéranéen que ceux auxquels nous sommes habitués en Ariège.

Il n'y a pas de grosse chaleur en cette première journée et le dénivelé est plutôt facile dans un chemin qui semble assez emprunté. Nous bifurquons cependant au col de col del Ibon vers la Pena las Once, moins pratiquée, pour admirer une magnifique vue sur le Mont Perdu, le pic des Posets et le massif de l'Aneto. Si de notre côté la vue est bien dégagée, on peut voir que du côté français les vallées sont bouchées par les nuages.

Après un bon casse-croûte nous redescendons de ce premier promontoire pour rejoindre le refuge de Armena où nous passons la nuit et profitons d'un repas autour du feu dans des conditions très confortables pour un refuge non-gardé. Nous sommes rejoints en soirée par un groupe de trois randonneurs espagnols auxquels nous ne manquons pas de demander quelques renseignements sur la grosse journée qui nous attend le lendemain. Point positif, la voie semble facilement praticable et ne présente pas de difficultés particulières en termes d'enneigement alors que nous ne sommes qu'en début de saison.

La nuit est calme et un bon petit déjeuner englouti, nous décollons vers le sommet. Un itinéraire bien cairné nous attend, rassurant au vu de ce paysage plutôt paumatoire. La fin de la montée jusqu'au col de Cotiella est raide et demande de mettre les mains ainsi que de garder toute son attention pour éviter l'accident. Finalement, nous savourons grâce à la météo très dégagée une magnifique vue sur le versant sud du massif et les plaines espagnoles qui lui font suite. L'arrivée au sommet de  Cotiella  se fait dans la bonne humeur et nous savourons ce paysage donnant cette fois-ci sur la presque totalité des 3000 pyrénéens à l'exception de ceux des montagnes ariégeoises.

Nous redescendons dans une neiges déjà bien mouillée malgré les gelées de la nuit. Nous sortons tout de même les piolets par précaution et Dalila en profite pour nous passer devant en position de luge. L'arrivée dans un cirque grandiose nous montre l'étendue du chemin à parcourir tout en nous laissant contemplatifs pour le reste de la matinée. Les cairn se font plus difficile à suivre, mais les premiers randonneurs de la journée que nous apercevons au loin facilitent notre orientation et ils nous évitent de trop dévier de notre chemin. Une dernière montée nous amène au col de la Pala del Puerto où le paysage change du tout au tout. Le relief escarpé et le grès ferreux nous font atterrir dans un paysage de westerns. Un passage en flanc de ravin dans la neige est la dernière difficulté de la journée. Une fois arrivés au bout, nous profitons des dernières provisions restant dans notre sac. Une petite sieste et nous entamons la redescente entre les falaises. Le paysage se fait progressivement moins minéral et nous retrouvons la végétation méditerranéenne que nous avions quitté la veille.

Finalement, retour à la voiture aux alentours de 16h, timing idéal au vu du trajet encore long qu'il nous reste. Tradition CAF oblige, nous nous arrêtons en chemin pour une escale dans un établissement espagnol assez animé pour profiter d'une boisson fraîche avant de retourner dans nos contrés.

Nous déposons Didier-Laurent à Hèches après l'avoir longuement remercié de cette sortie mémorable aux paysages inhabituels dans le massif pyrénéen. Nous arrivons à Saint-Girons à 20h. La nuit qui vient s'annonce paisible...

JB